Nodule de la thyroïde

Un nodule de la thyroïde est une petite masse qui se développe dans la glande thyroïde. C’est un problème courant, plus fréquent chez les femmes après 50 ans.

Qu’est ce que la thyroïde ?

La thyroïde est la glande qui sécrète les hormones thyroïdiennes, indispensables à la vie. Elle se situe sous la cartilage thyroïdien (pomme d’Adam), au milieu du cou et est composée de deux lobes latéraux.

L’activité de cette glande est contrôlée par une autre glande, l’hypophyse via une hormone, la TSH, qui stimule la fabrication d’hormone thyroïdienne par la glande thyroïde.

La glande thyroïde peut être le siège de la formation de nodules (appelés masses, tumeurs,…). Ces nodules sont dans 5% des cas cancéreux. Il existe différentes variétés de cancers thyroïdiens, souvent d’excellent pronostic, pour autant que le diagnostic soit précoce et le traitement adapté.

Un nodule thyroïdien peut disparaître, rester stable, grossir ou se cancériser avec le temps. Il importe dès lors d’y être attentif.

Dépistage des nodules thyroïdiens

Différents examens permettent de surveiller le ou les nodules :

Echographie et ponction avec analyse microscopique

L’attitude préconisée par différentes sociétés scientifiques est variable.

De façon schématique, le bilan d’un nodule que l’on palpe, commence par une échographie. L’échographie permet de préciser l’origine du nodule, thyroïde ou pathologie d’une glande salivaire, masse cervicale, malformation, kyste… Cet examen, indolore, permet de renseigner sur la localisation précise, la taille et le caractère bénin ou suspect du ou des nodules.

Toute tumeur de moins d’un centimètre peut être contrôlée à six mois par une échographie.

Toute tumeur dont la taille excède trois centimètres justifie une exérèse chirurgicale, sous forme de thyroïdectomie partielle pour des nodules d’un seul côté de la glande, ou de thyroïdectomie totale en cas de nodules bilatéraux.

Les tumeurs dont la taille se situe entre un et trois centimètres peuvent être surveillées par échographie et ponction ou peuvent bénéficier d’une chirurgie d’exérèse, la thyroïdectomie.

La cytoponction est un examen réalisé sous anesthésie locale et contrôle échographique. Le nodule est transpercé par une aiguille par laquelle le médecin aspire quelques cellules, analysées au microscope.

Si des cellules cancéreuses sont retrouvées dans l’échantillon, une chirurgie d’exérèse est programmée. La suite du traitement dépendra des résultats de l’analyse au microscope de la tumeur enlevée.

En cas d’absence de cellules cancéreuse dans le prélèvement, le nodule est surveillé par échographie.

Votre médecin établira un planning d’échographies et éventuellement reprogrammera une ponction pour assurer un suivi optimal du nodule.

Prise de sang

Différentes analyses sont faites dans la prise de sang. Le fonctionnement de la glande thyroïde est évalué, et la présence de différents marqueurs de pathologies est recherchée.

Imagerie médicale

Dans certains cas, en fonction des résultats de l’échographie ou de la ponction, un scanner ou une IRM peuvent être réalisés.

La chirurgie de la thyroïde : la thyroïdectomie

La thyroïdectomie totale ou partielle est une intervention fréquemment réalisée par les chirurgiens ORL.

Les raisons pour réaliser une thyroïdectomie sont multiples :

  • Suspicion de nodule cancéreux
  • Contrôle de la concentration en hormones thyroïdiennes, secrétées de façon anarchique lors de certaines pathologies de la thyroïde.  Les patients nous sont alors adressés par nos confrères endocrinologues qui n’arrivent pas à équilibrer les taux d’hormones thyroïdiennes.
  • Compression des voies respiratoires et digestives par un gros goître, ou un cancer
  • Indications psychologiques en cas de gêne esthétique ou de cancérophobie en présence de nodules

L’abord chirurgical se fait sous anesthésie générale par une petite incision de +/- 4 cm dans une ride de la partie basse et médiane du cou. Par cette ouverture, la glande est enlevée partiellement ou en totalité. Les techniques actuelles de « Minimal Invasive Surgery » ou chirurgie peu invasive, sont nettement moins dangereuses qu’il y a quelques années et exposent à peu de séquelles ou complications. L’intervention impose une à deux nuits de surveillance en clinique.